Présentation de l’éditeur
Quand Derrick rencontre Laura, cela fait des étincelles. Toutes sortes d’étincelles, de toutes les couleurs. Les deux jeunes gens savent qu’ils sont faits l’un pour l’autre, mais cela ne signifie pas pour autant qu’ils pourront s’entendre car pour eux, se disputer devient tout un art. Ni l’un ni l’autre ne savent s’ils auront un avenir ensemble ni même s’ils devraient s’y essayer.
Pourtant, ils vont s’efforcer d’abattre un à un les obstacles qu’ils se sont eux-mêmes employés à dresser pour découvrir ce qu’aimer veut dire…
Mon avis
Selon moi, il y a deux manières de lire ce livre.
La première est la version « scrutatrice ». Certaines choses pas logiques sautent aux yeux et ensuite on se braque tellement qu’on scrute le texte à la recherche du moindre détail invraisemblable. C’est épuisant, et au final, ça donne un avis incisif et super négatif
La deuxième est la version « spectatrice ». On prend le livre comme un film romantique, ce qui le décrit plutôt bien je trouve (je me lance des fleurs, yeah). On s’installe, un bol de pop-corn (au caramel ;-)) à la main et on laisse Laura et Derrick entrer en scène. Il y a dans « Accord imparfaits » les ingrédients habituels des comédies romantiques à succès : deux personnages charismatiques (les acteurs de ce genre de films sont rarement moches), des dialogues « ping-pong », certaines situations un peu « grossies », un rythme soutenu et beaucoup, beaucoup de romantisme.
J’ai commencé par le premier mode avant de me laisser lentement glisser vers le deuxième. Ça n’a pas été facile au début car je suis habituée à chercher la petite bête (et à commenter mes trouvailles à voix haute, voire à corps et à cris, au plus grand déplaisir des personnes partageant la même pièce que moi mais pas mon entrain étant donné qu’ils n’ont pas lu le livre dont je fais question). Mais la deuxième partie du livre est plus « émotionnelle » et je trouve que Rose Darcy est très douée pour ces passages-là, j’espère qu’à l’avenir elle en utilisera plus.
Le livre est bien écrit, même s’il y a quelques petits accrocs : des phrases auxquelles j’aurais retiré/ajouté une virgule, des inversions futur/conditionnel, etc. mais c’est plutôt rare et c’est de nouveau mon TOC qui parle (oui, je sais, j’étudie les TOCS à l’école et ça ne s’applique pas 100% à ce cas mais whatever). Et les « notes de l’auteur », souvent décriées dans les chroniques que j’ai pu lire avant de me plonger dans le roman, ne m’ont personnellement pas dérangée du tout.
Je vois vraiment bien « Accords imparfaits » en film. Pour son rythme, et avec l’idée des post-it que j’ai trouvé génialissime. Elle apporte une « empreinte » au livre, un signe qui distingue cette romance des autres. Coup de cœur aussi pour les titres des chapitres – des titres de romans d’amour en l’occurrence – et particulièrement le treizième (ce qui me prouve encore une fois que le chiffre 13 me poursuit mais, de nouveau, ça pourrait s’approcher d’un TOC et je digresse complètement alors je crois que je vais fermer cette parenthèse et barrer son contenu).
En fait, j’aime les jeux du chat et de la souris comme celui entre Laura et Derrick, et s’il m’a par moment agacée il aurait pu ne pas le faire du tout. La seule chose qui m’a perturbée, c’est qu’il s’étale sur 4 ans. À part ça, j’ai aimé le point de départ plein d’humour et leurs taquineries récurrentes. Je ne suis pas d’accord avec ceux qui réclamaient plus d’indications temporelles. (Sur le même thème, la quasi absence de descriptions des lieux ne m’a pas dérangée non plus, le livre est vraiment centré sur l’histoire Laura/Derrick et pour moi ça lui suffit, c’est aussi une de ses particularités originales.) J’aurais personnellement préféré qu’il n’y en ait pas du tout (je parle des indications temporelles), car je ne peux pas changer l’histoire que l’auteur a créée, mais j’aurais mieux aimé pouvoir imaginer moi-même de quand à quand l’histoire se déroulait, et pouvoir me dire que cela ne dépassait pas un an. Car se tourner autour pendant 4 ans sans rien tenter, en étant adulte mais totalement aveugle… Ça me paraît impossible.
Maintenant, c’est sûr que c’est mignon tout plein et il reste qu’en refermant le livre j’avais le sourire aux lèvres et la chanson « Impossible » de James Arthur en tête, alors, à bon entendeur…
Mon ressenti
8/10
Accords imparfaits, de Rose Darcy, éditions Artalys (14,90€)