Présentation de l'éditeur
Dans mes rêves, la maison semble avoir des intentions macabres, comme si ses fondations mêmes renfermaient une force maléfique qui rampait sous les planchers et dans les murs, contaminait son atmosphère et marquait la destinée de tous ceux qui y pénétraient.
En réalité, Fairview n’est pas responsable de ce qui s’est passé. Ce sont des gens qui ont fait tout ce mal.
Lorsque Tim emménage dans une somptueuse demeure victorienne d’un quartier huppé de Sydney, il pense avoir trouvé une solution à ses problèmes. Notamment à sa relation toxique avec son ex-petite amie. Mais bientôt, d’étranges et terrifiants phénomènes se produisent. Des hurlements retentissent. Des ombres pénètrent dans la chambre de Tim en pleine nuit. Et le comportement de la propriétaire, la fragile et glaciale Anna, est tout aussi inquiétant.
Personne ne semble vouloir répondre à ses questions. Quel terrible secret cache Fairview ? Tim n’a que peu de temps pour le découvrir, car les événements sont en route…
Mon avis
Lorsque Tim est poussé par son ex-petite amie à se trouver un logement, il se retrouve à louer une chambre de Fairview, immense maison victorienne, pour un loyer ridicule... Vous avez dit "louche" ?
Effectivement, son quotidien va être chamboulé par des choses étranges. Une ambiance lourde. Un mystère autour d'un certain Benjamin. L'agoraphobie d'Anna, la propriétaire, et l'étrange attitude de Marcus et Fiona par rapport à cela, demandant à Tim de veiller sur sa bailleuse et de leur faire rapport de son comportement... Une situation qui en mettrait plus d'un mal à l'aise. Et cette ombre qui rôde dans la chambre du jeune homme la nuit, d'où vient-elle ? Ne serait-ce qu'un rêve ou bien... ?
Autant de situations génératrices de frissons équilibrées par des tranches de vie. Des fêtes, un boulot dans un restaurant, une séance de surf... un moyen de repousser les inévitables réponses aux questions que l'on se pose, l'inévitable dénouement, sans pour autant que le lecteur ait envie de les jeter au loin. Il y a également de fréquents chapitres passant du côté d'Anna, distillant des réponses par-ci, par-là. Le récit avance, lentement mais sûrement. Fait intéressant : les chapitres du point de vue d'Anna sont à la troisième personne du singulier et ceux de Tim, plus longs et plus fréquents, à la première personne du singulier ! Habile procédé de l'auteur pour pousser l'élaboration de la psychologie de ses personnages jusqu'à la forme du livre...
Découvrir l'agoraphobie est sans doute l'un des aspects les plus intéressants du livre. Je trouve néanmoins que l'ensemble résulte d'un habile mélange. Entre scènes de la vie de jeunes gens d'une vingtaine d'années, passages terrifiants à ne pas lire avant d'aller se coucher, analyse psychologique... ce livre regroupe de nombreux ingrédients alléchants.
Rebecca James nous conte ici une histoire intéressante, avec des personnages parfois touchants, parfois malsains, mais toujours très bien construits. Ce sont eux le gros point fort du livre. Il ne s'agit pas d'un thriller haletant mais dont l'ambiance s'installe peu à peu. Un certain rythme est tout de même insufflé par le style et la longueur des chapitres. Le tout dans un chouette cadre : l'Australie natale de l'auteur, et plus particulièrement la ville de Sidney.
Mon ressenti
8/10
La vérité sur Anna, de Rebecca James, XO Editions (19,90€)
Mon avis sur le premier roman de Rebecca James !