Présentation de l’éditeur
Le plus grand magicien de tous les temps ! Le jeune Emrys ignore tout de son identité. Ses premiers souvenirs remontent à l’âge de sept ans, lorsqu’il s’est réveillé sur une plage… Une femme guérisseuse, Branwen, prétend être sa mère. Mais il refuse de la croire. Aujourd'hui adolescent, Emrys est déterminé à découvrir qui il est. D'autant qu'il s'est mis à développer des pouvoirs hors du commun, qu'il ne parvient pas à contrôler. Sa quête le mène sur la mystérieuse île de Fyncaria, peuplée de créatures aussi merveilleuses qu'inquiétantes.
Mon avis
Ce que je reproche à la fantasy, ce sont les looooongues descriptions qui plombent ma lecture. Au début de « Merlin : les années oubliées », je m’ennuyais ferme…
Même si le style restait fort orienté « jeunesse », il faut dire que Merlin était tout seul. Et ça, ça peut être mortel. J’attendais impatiemment l’arrivée d’un autre personnage pour faire la conversation au héros. Et, ouf, j’ai été entendue car est arrivée Rhia, une fille ayant une affinité avec les arbres, ainsi que du caractère et du courage. Par la suite, un faucon s’est joint à la quête des deux amis, et – même s’il n’était pas aussi prolixe – il a ajouté de l’humour, tout comme le « petit géant » Shim que je n’arrêtais pas de confondre avec la chanteuse Shy’m.
Quand les personnages ont été présentés, les choses se sont un peu accélérées et j’ai pris plus de plaisir à lire. L’auteur a du talent pour souligner des petits détails qui rendent la lecture plus « vraie », j’ai en tête l’exemple d’un personnage qui ôte un papillon de son col en pleine tirade.
Il y a quand même quelque chose qui m’a chipotée à plusieurs reprises : la seconde vue de Merlin. Il est aveugle mais « ressent » les choses. Par moment, la frontière entre ce don et la vue normale est ténue tant Merlin repère des détails autour de lui, ce qui n’est pas logique. Mais, en même temps, quand la seconde vue se faisait à nouveau sentir, j’étais perturbée, comme si j’avais le voile couvrant les yeux de Merlin dans ma tête, me cachant un peu ce que j’imaginais en lisant. Alors oui, comme le livre est écrit du point de vue de Merlin, c’est sûrement ce que l’auteur voulait faire passer, mais au bout de quelques pages, c’est perturbant, voire dérangeant !
Je reconnais à l’auteur une belle écriture, poétique. Ma scène préférée est celle se déroulant dans la magnifique bibliothèque de Cairpré. La fin, rythmée et tendue, et clôt le livre sur une bonne note. Même si elle laisse la place au tome suivant, ce n’est pas un cliffhanger, ouf !
Mais pour que j’accroche vraiment à de la fantasy, il me faut généralement un petit plus : le je-ne-sais quoi d’ « Harry Potter », l’humour de « Beyonders » ou l’aspect mythologique de « Percy Jakson ». De ce point de vue, il m’a manqué quelque chose dans « Merlin », particulièrement au début. Mais je ne suis pas très bonne pour juger de ça, étant donné que je n’ai pas lu beaucoup de livres de ce genre. La fantasy que j’ai l’habitude de lire est assez différente, plus ancrée dans la réalité – tout en restant imaginaire, bien sûr.
Une bonne lecture sans plus pour moi, avec des hauts et des bas. Je sais que ce livre peut plaire davantage, mais je n’étais peut-être pas un bon public.
Mon ressenti
6,5/10
Merlin, tome 1 : Les années oubliées, de T.A. Barron, éditions Nathan (15,50€)
Le livre sortira le 10 janvier.