Présentation de l’éditeur
Je ne suis pas blonde, je ne suis pas grande, je n'aime pas les poneys. Et je vous préviens, je n'ai pas le temps de me décrire en quelques lignes. J'ai assez à faire avec ma mère dégoulinante de baisers, ce débile d'Olive qui me colle aux collants, et tous les habitants du quartier du Pinson Joyeux bloqués en mode bonne humeur obligatoire. Moi, tout ce que je demande, c'est qu'on me laisse tranquille.
Heureusement, j'ai plein d'idées pour qu'on me fiche enfin la paix. Ah, et au fait, je m'appelle Rosie.
Mon avis
Recevoir ce livre fut une surprise. « Rosie » est une série animée mais je n’en avais jamais entendu parler… Ce fut donc une découverte totale pour moi.
Rosie est une petite-fille à qui je serais incapable de donner un âge, mais elle n’est pas bien vieille. Parfois, pourtant, elle semble pourtant avoir quelques années de plus tant elle est cynique. Elle est une héroïne pour enfants avec beaucoup de personnalité. (C’est le cas de le dire !)
On accroche ou on n’accroche pas à son caractère, par contre. Il y a de l’humour noir à toutes les pages. Et personnellement, j’ai tellement souri et ri que mon frère me l’a emprunté. C’est le deuxième livre de l’année qu’il veut lire spontanément (d’ailleurs, quand je lui dis « tu devrais lire ça », il ne m’écoute pas, et je n’insiste pas longtemps car il n’y a rien de pire pour faire fuir un lecteur) et le deuxième de cette collection, ce n’est peut-être pas un hasard…
Il est d’ailleurs d’accord avec moi : le livre est drôle, mais plaira-t-il aux enfants de 8 ans ? C’est à partir de cet âge-là que les éditions Nathan conseillent ce livre mais je me demande si les enfants comprendront toutes les subtilités du texte au style plutôt mature. Cependant, je tiens à nuancer car je ne les prends pas pour des idiots. Et même si mon frère trouve que le roman donne un mauvais exemple aux enfants (et que je ne le contredirai pas car Rosie est une héroïne « du côté obscur de la force », aimant faire des blagues pas très sympathiques à ses voisins), je pense que la plupart comprendront bien qu’il s’agit d’une fiction à ne pas imiter (et que ça ne leur traverserait même pas l’esprit, d’ailleurs, les blagues en question sont plutôt difficiles voire impossibles à mettre en place). Maintenant, il faut voir si Rosie les fera rire. Voici quelques extraits (nos préférés à mon frère et moi) pour vous faire une idée du ton général du livre :
« Je n’ai jamais compris à quoi servait cet endroit. Vous savez, ce gros bâtiment très laid avec des grandes portes et des chaises à l’intérieur. Et puis des tables aussi et des petits enfants idiots qui ont la morve au nez. Et une personne très mal élevée qui crie beaucoup en pointant son doigt vers vous. Comment ça s’appelle déjà ?... Ah oui, l’école. »
« Chaque jour dans les tréfonds de mon laboratoire secret, caché dans le sous-sol de ma maison, je travaille sans relâche à l’amélioration de la vie de mes contemporains. C’est ainsi qu’au fil des ans j’ai imaginé la fameuse catapulte à voisin, le ratatineur d’enfant roux, la muselière à maman ou le calendrier de l’avent électrifié. »
Ce livre n’a peut-être pas le charme d’un bon vieil album pour enfant car les dessins du livre sont issus de l’animé. Mais la mise en page reste agréable et je me suis franchement régalée au niveau de l’écriture et des péripéties de Rosie. Je pense que les lecteurs de l’âge de mon frère (plus ou moins 12 ans) seront les plus touchés. Mon frère accorderait 4 étoiles sur 5 au livre… et moi aussi.
Rosie contre le reste du monde, de Romain Gadiou, illustrations de Sébastien Tiquet, éditions Nathan (9,90€)