Présentation de l’éditeur
Aria et Perry se retrouvent enfin, mais leur bonheur est de courte durée. Les tempêtes d’Ether se déchaînent, plus meurtrières que jamais.
Il ne resterait qu’un seul endroit vivable sur Terre, le Calme Bleu. Existe-il vraiment ? C’est ce qu’Aria et Perry doivent découvrir : Perry pour sauver sa tribu, Aria parce qu’elle est sous la menace d’un horrible chantage Mais pourront-ils mener cette quête ensemble ?
Une Sédentaire et un Sauvage ne sont pas censés se venir en aide, et encore moins s’aimer…
Mon avis
Un an s’est écoulé entre ma lecture de « Never Sky » et celle de « Ever Dark ». Alors forcément, cela s’est fait sentir… Malgré le « résumé des épisodes précédents » au début du livre, beaucoup de choses étaient passées aux oubliettes de ma mémoire. Faire la distinction entre les nombreux personnages était parfois ardu également.
Tout ce paragraphe pour vous donner un conseil : si vous n’avez pas encore lu « Never Sky » et que vous comptez le faire, ne tardez pas trop pour lire la suite. Si c’est trop tard, n’hésitez pas à vous rafraîchir la mémoire avec des résumés et des chroniques (voire pourquoi pas à relire le tome 1 si vous en avez le temps).
Parce que, si vous êtes amateur de romans young-adult, et plus particulièrement de dystopie (dont on parle parfois à la limite de l’indigestion, je vous l’accorde), ce serait bête de passer à côté de cette trilogie.
Parce que, contrairement à d’autres séries, les personnages ne prennent pas de décisions ridicules pour lesquelles mes baffes partiraient bien ; parce que ceux-ci n’obéissent pas à un schéma imposé par un stéréotype ; parce que chaque chapitre apporte une surprise – bonne ou mauvaise ; parce que d’habitude je m’ennuie comme un rat mort quand les héros crapahutent des jours entiers dans les bois alors qu’ici on ne s’appesantit pas sur des détails comme le sommeil ou la nourriture – et parce que chacune de leurs quêtes me tenait à cœur.
Le style d’écriture est un peu « impersonnel » sur les bords, mais riche au niveau de la narration et des descriptions. Parfois, il est vrai, les dialogues sont un peu en deçà, mais rien de bien méchant. (Certaines répliques d’Aria sont par contre succulentes.) Dans l’ensemble, le livre est bien écrit/traduit.
Sinon, ce livre assez paradoxal, en fait.
Paradoxal pour le contraste entre les Sédentaires et les Sauvages ; contraste qui éloigne Perry et Aria. Paradoxal pour sa fusion de pratiques moyenâgeuses et éléments du futur, le tout intégré dans un même univers. Paradoxal pour son mélange entre le côté obstinément cruel du monde décrit et les revers des personnages aux multiples facettes.
Paradoxal parce que j’ai savouré chaque page et, en même temps, j’ai parfois souffert d’être impuissante face à ce qui arrivait à nos héros. (Et difficile, comme à chaque lecture, de me convaincre de ne pas m’emporter pour de la fiction. Très difficile.)
Paradoxal parce que, même si j’avais envie de faire durer le livre, même si j’avais peur de ne pas avoir toutes les réponses à mes questions avant la fin, je tournais les pages avidement… Car les chapitres alternent les points de vue d’Aria et Perry et Veronica Rossi adore glisser des mini cliffhangers en fins de chapitres.
D’autres choses qui m’ont plu, en vrac : le nouveau rôle de Seigneur de Sang de Perry ; le voir hésiter entre la décision de son peuple et la sienne, qu’il considère vraiment meilleure, même si plus difficile. La difficulté pour Aria de s’intégrer chez les Sauvages qui la considèrent comme une « Taupe » et, en conséquence, l’obligation pour Perry et elle de cacher leur relation (et ce n’est pas juste une facilité de scénario pour ajouter un peu de piment, ça semble logique et fondé). L’histoire d’amour centrale entre les deux protagonistes, justement, qui ne transforme pas pour autant le livre en guimauve. La division de l’histoire en deux scénarios aux buts pourtant étroitement liés. Les magouilles affreuses, qui révoltent au creux de l’estomac. La menace des tempêtes d’Ether et l’espoir du Calme Bleu…
Alors voilà, moi j’ai préféré « Ever Dark » à « Never Sky ». Peut-être parce que j’ai eu un petit coup de ♥ pour le personnage de Roar (mais pas pour son nom en tout cas, bref), mais aussi parce que j’ai beaucoup plus vibré avec l’ensemble des personnages que dans le premier tome. J’ai l’impression de les connaître maintenant et j’ai été triste de les quitter. Ce sera probablement difficile d’attendre pour les retrouvailles. Je n’ai plus qu’à prier pour ne pas, à nouveau, avoir oublié 1/3 du livre au tome suivant. Mais étant donné l’effet que celui-ci a eu sur moi, je pense être plutôt bien partie pour ne plus avoir ce souci.
Mon ressenti
9/10
L'avis de Stéphy !
Never Sky, tome 2 : Ever Dark, de Veronica Rossi, éditions Nathan (16,50€)