Présentation de l’éditeur
Hazel, 16 ans, est atteinte d’un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l’évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C’est là qu’elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d’Hazel, qui a peur de s’impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d’amour commence… les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.
Mon avis
Je vais commencer par illustrer mon avis par quelques citations et/ou images.
La première est extraite du roman-même :
"Mes pensées sont des étoiles qui ne veulent plus former de constellation."
Voici exactement ce qui se passe à l’intérieur de mon esprit tandis que je m’installe pour taper ces quelques mots sur mon clavier.
Ensuite, en voici une qui illustre très bien l’état dans lequel j’étais quand je lisais ce livre et ce que je ressens maintenant que je l'ai fini :
(« Parfois, vous lisez un livre tellement spécial que vous voulez le garder avec vous des mois durant après l’avoir fini, simplement pour rester près de lui. » Markus Zusak)
Car non seulement je le baladais partout avec moi-même quand je ne le lisais pas (il a même dormi à côté de moi) mais il est encore posé sur ma table de salon en ce moment-même. Je n’arrive pas à le lâcher…
La troisième est une autre manifestation de l’état dans lequel je suis :
(« Gueule de bois livresque : incapacité à commencer un nouveau livre car vous vivez toujours dans l’univers du dernier. »)
Avec la dernière citation, que vous avez peut-être déjà lue sur mon blog, on entre dans le vif du sujet puisqu’il s’agit de mon premier argument pour vous convaincre de vous jeter sur ce livre dès sa sortie :
« On peut juger de la beauté d'un livre, à la vigueur des coups de poing qu'il vous a donnés et à la longueur du temps qu'on met ensuite à en revenir. » (Gustave Flaubert)
Car des coups de poings, « Nos étoiles contraires » en donne au lecteur, comme les personnages du livre se font drosser par les vagues de la douleur…
Ce livre est difficile à définir. Ce n’est pas un témoignage, c’est bien une œuvre de fiction, comme l’auteur l’a très bien précisé. Ce n’est pas un livre donneur de leçon, à la morale rébarbative. Ce n’est pas un truc dégoulinant de mièvrerie et de bons sentiments. C’est suffisamment romancé pour intéresser les lecteurs mais suffisamment réaliste pour être crédible et touchant, même si ça reste une fiction.
Ce livre est triste, oui. La fin est prévisible, oui, je ne vous spoilerai pas en disant ça. Mais à chaque page, on peut aussi bien trouver des émotions brûlantes qui pourraient vous arracher des larmes que se surprendre à rire.
Ce livre vous fera voir le mot « OK » différemment et en découvrir d’autres tels que « contemporanéité » ou « hamartia ». Certaines phrases de ce livre resteront en vous pour longtemps comme « la douleur exige qu’on la ressente ».
Ce livre met en scène des personnages, mais pas n’importe lesquels. De ces personnages dont on s’attache tant et si bien qu’on sent qu’ils nous marquent et qu’il reste quelque chose d’eux en vous, cette impression étrange et difficilement définissable que les lecteurs chevronnés connaissent bien…
Ce livre aide à comprendre. Les personnages sont malades, mais même si la maladie est là à chaque page comme une épée de Damoclès suspendue au-dessus de leurs têtes, ils sont normaux. C’est ce qu’on aime à répéter mais qu’on n’applique pas toujours. Il reste souvent un frein. J’ai adoré qu’Hazel et Augustus aiment la littérature, bien qu’ils aient des goûts très différents, qu’ils s’attachent à un livre comme ils l’ont fait, ça ne me fait que me sentir plus proche d’eux. Par moment, la maladie se fait oublier, mais par d’autres, elle revient plus cruelle que jamais car elle ne disparaît jamais complètement, ce qui est triste mais vrai.
D’ailleurs, ce livre en parle d’un autre. Je me suis interrogée toute ma lecture pour savoir s’il existait ou pas, même si je me doutais de la réponse, je n’ai pas été vérifier avant d’avoir terminé « Nos étoiles contraires ». N’hésitez pas à cliquer ici et ici quand ce sera le cas pour vous.
Mais ce livre, c’est avant tout une histoire d’amour, celle d’Hazel et d’Augustus.
Ce livre, c’est un de ceux qu’on veut dévorer tout en essayant d’en garder un peu pour plus tard, car on sait que le moment des adieux sera encore plus difficile que d’habitude. Délicieux dilemme, délicieuse torture.
Ce livre dévaste tout sur son passage. Il m’a laissée essoufflée, mais aussi plus optimiste et plus forte, je crois. Ce livre peut donner l’impression d’égratigner car il est éprouvant, mais ça reste une impression. Car je crois que chaque lecteur peut y prendre quelque chose et que « Nos étoiles contraires » a beaucoup à donner.
Ce livre, je l’ai classé d’emblée parmi mes plus grands coups de cœur, mes favoris de chez favoris. ♥
Ce livre, je le garderai en moi longtemps. Un des meilleurs livres que j’ai lus toute catégories confondues. J’aime pourtant presque tous les livres que je lis, mais certains de ceux que j’ai adorés me paraissent bien pâles à côté de « Nos étoiles contraires »… Je vous le conseille absolument.
Mon ressenti
10/10 ♥
Nos étoiles contraires, de John Green, éditions Nathan (16,50€)
Le livre sortira le 21 février 2012, une date à retenir.