Chroniques sincères, rarement méchantes et souvent pleines de digressions de livres ados et enfants (principalement). J'adore recevoir du courrier par mail et par commentaires ! Et je suis un peu trop présente sur Facebook...
Hazel Grace et Gus sont deux adolescents hors-normes, partageant un humour ravageur et le mépris des conventions. Leur relation est elle-même inhabituelle, étant donné qu'ils se sont rencontrés et sont tombés amoureux via un groupe de soutien pour les malades du cancer.
"Il arrive qu'à la lecture de certains livres on soit pris d'un prosélytisme étrange, tout à coup persuadé que le monde ne pourra tourner rond que lorsque tous les êtres humains jusqu'au dernier auront lu le livre en question."*
Nos étoiles contraires fait partie de ces livres.
"Et puis, il existe des livres, comme Une impériale affliction, des livres particuliers, rares et personnels, pour lesquels on ne peut pas manifester son attachement sans avoir l'impression de les trahir."*
Et en même temps, l'idée que le film allait dévoiler au monde entier l'histoire de Gus et Hazel me fait comme un petit pincement au cœur. J'adore ce livre, j'adore discuter de lui avec les blogueurs et mes amies, le prêter, mais... je ne sais pas, jeter cette histoire en pâture à la critique ? J'avais un peu peur.
Oh, bien sûr, il y aura toujours un tas de gens pour critiquer, et ceux qui n'ont pas aimé le livre - et à qui je n'en tiens absolument rigueur - n'aimeront probablement pas le film non plus. Oh, les premières critiques du film par les sites spécialisés me plantent un pieu dans le cœur, certes.
Mais je m'en fiche parce que j'ai adoré être dans cette salle à rire et à (presque) pleurer avec les autres spectateurs, qu'ils aient lu le livre ou non. Même si j'espère pouvoir un jour le regarder seule puisque "la douleur exige d'être ressentie" et que là j'ai dû serrer les dents pendant la moitié du film...
Je pense que ce film a, tout comme le livre, un énorme potentiel pour délivrer une histoire triste et injuste d'une manière originale et attrayante même si, à la fin, on est quand même en miettes. Mais je pense aussi qu'il a le pouvoir de vivre par lui-même, pas seulement parce que, contrairement à d'autres adaptations, il ne s'agit pas d'un univers fantastique difficile à transcrire d'un livre de 400 pages à un film de 2 heures, mais parce qu'il est admirablement fidèle au livre dont il s'inspire. Les dialogues sont souvent repris tels quels. Les acteurs sont fantastiques. Ce qui fait que :
1) Les lecteurs seront ravis de retrouver leur livre chéri
2) Les non-lecteurs découvriront une histoire inédite et complète
Bon point aussi pour la BO qui mêle Birdy, Grouplove, Ed Sheeran... Mais ce qui m'aura le plus marquée dans ce film c'est son côté "intimiste". Je m'explique : non seulement les personnages sont pour moi tous plus exceptionnels les uns que les autres et leurs interprètes parfaits, mais il y a des détails qui me donnaient l'impression d'être dans la réalité. Je n'avais jamais ressenti ça à ce point pour un film, jamais je n'avais été autant immergée dans une histoire. La lumière de fin de journée qui tombe sur les personnages, une poussière dans le coin de l'écran, autant de détails qui vous sembleront peut-être stupides mais qui pour moi rendaient le film encore plus réel. Je ne veux pas être maladroite, parce que je n'ai pas la moindre idée de la vie quotidienne des personnes malades du cancer, mais je trouve déjà le film assez dur comme ça, sans savoir s'il est juste ou non sur ce point, et je veux surtout insister sur le fait que ce n'est pas l'élément sur lequel repose le film, même si on en parle inévitablement.
Je précise donc à tous ceux qui hésitent à aller voir ce film :
1) Vous allez pleurer.
2) Vous allez rire.
3) Les personnages principaux sont malades.
4) Mais vous allez avant tout voir un film sur une histoire d'amour.
5) Okay?
Nos étoiles contraires, un film de Josh Boone, avec Shailene Woodley, Ansel Elgort...
*Nos étoiles contraires, John Green (Nathan)
L'avis de alittlematterwhatever
PS : merci à Aline pour les places et pour avoir "corrigé" l'orthographe de cet article.