Présentation de l’éditeur
Maya est une amoureuse des livres. Elle en a déjà cent trente-quatre* ! Sa mère, qui ne peut pas lui acheter tous les livres de la terre, l'inscrit contre son gré à la bibliothèque. Dans ce lieu paisible et studieux, Maya va faire la rencontre d'un vieux monsieur plein de fantaisie, qui l'intrigue beaucoup et dont elle se sent proche. Qui est réellement le mystérieux Manuelo ? La plus belle des surprises est au bout de l'histoire.
*trois cent trente-quatre, en fait [NDLW]
Mon avis
Ce livre est à la fois un très beau portrait de lecteurs, une invitation à la lecture et une histoire de secret de famille… autour de la lecture.
Il n’y a pas de grand suspense, mais ce n’est pas vraiment recherché. L’alternance judicieuse des points de vue nous offre deux versants de l’histoire qui se complètent parfaitement et qui font qu’on connaît l’issue de l’histoire. Pour autant, il paraît logique que ce ne soit pas le cas de l’héroïne, donc on ne s’arrache pas les cheveux à avoir envie de lui hurler la vérité dans les oreilles. (Oui, je parle en connaissance de cause, mais je suis à peu près certaine que vous aussi vous avez pensé à des noms de personnages.) Et la fin offre un petit quelque chose, je vous laisse découvrir le livre pour comprendre ce que je veux dire par là… En plus, le mélange des deux plumes des auteurs est parfaitement homogène, pas moyen de faire la différence.
Le fait que le livre soit écrit et mis en page dans un style très jeunesse empêchera sans doute un certain public de partager une histoire et une héroïne à laquelle, pourtant, tout lecteur pourrait s’identifier. Il est vrai que l’héroïne fait très jeune, que le livre est court et les « lettres » grandes… mais « La fille qui n’aimait pas les fins » touchera néanmoins un large public d’enfants, voire les plus grands que le style jeunesse ne dérange pas. Il y a en effet de très beaux passages sur la passion de la lecture et les dialogues sont on ne peut plus vivants.
Le seul truc qui différenciait vraiment mon rapport à la lecture de celui de Maya est le suivant : elle ne lit pas les fins des livres. Non, ce n’est pas seulement qu’elle ne les aime pas, ces fins, elle les zappe complètement. Bizarre, non ? Mais je vous laisse découvrir pourquoi…
« La fille qui n’aimait pas les fins » plaira avant tout aux jeunes lecteurs, mais les plus grands trouveront dans ce livre une mine de citations pour les amoureux de la lecture. Un livre qui donne envie d’en lire des milliers d’autres… du début à la fin !
Mon ressenti
8/10
La fille qui n’aimait pas les fins, de Yaël Hassan & Matt7ieu Radenac, éditions Syros, collection tempo (6,50€)
« - Tu ne peux tout de même pas acheter tous les livres de la Terre ! a décrété cette semaine ma mère, excédée.
Eh bien si, justement ! Je les veux tous. Je veux tous les livres de la Terre !
- Nous irons t’inscrire à la bibliothèque cet après-midi. On ne peut plus suivre financièrement.
- Maman, je ne demande rien d’autre, moi, comme cadeaux, que des livres !
- C’est vrai, Maya. Mais tu n’as plus de place dans ta chambre. »