Présentation de l’éditeur
"Les deux hommes levèrent les yeux car le rectangle de soleil de la porte s'était masqué. Debout, une jeune lemme regardait dans la chambre. Elle avait de grosses lèvres enduites de rouge, et des yeux très écartés fortement maquillés. Ses ongles étaient rouges. Ses cheveux pendaient en grappes bouclées, comme des petites saucisses. Elle portait une robe de maison en coton, et des mules rouges, ornées de petits bouquets de plumes d'autruche rouges."
Mon avis
Une fois n’est pas coutume, c’est à l’école que j’ai entendu parler de ce livre pour la première fois. Il ne m’attirait pas du tout, mais j’ai vu le film dans le cadre d’un cours et tellement aimé que, finalement, le livre m’intéressait énormément…
George et Lennie sont compagnons de voyage. Le premier a pris le deuxième sous son aile depuis la mort de sa tante Clara. Lennie, handicapé mental depuis sa naissance, a une force brute et voue une admiration sans borne à son ami George. Ils rêvent tous les deux d’une petite ferme chaleureuse où vivre. Mais pour cela, ils doivent gagner de l’argent. Lennie les ayant contraint à fuir leur précédent travail (vous comprendrez pourquoi dans le livre), ils se retrouvent tous les deux dans un ranch où ils côtoient des personnages tantôt bienveillants, tantôt néfastes.
Même en connaissant l’histoire, j’ai pris beaucoup de plaisir à la redécouvrir. L’ambiance du ranch est palpable. La chaleur, les minutes qui s’allongent l’après-midi, les bruits familiers,… on s’y croirait ! En plus, en quelques dialogues, John Steinbeck arrive à dépeindre le caractère de chacun de ses personnages, alors que leurs cheminements intérieurs comme leurs passés sont peu, voire pas, décrits. L’amitié entre George et Lennie et leur attachement à leur rêve touchent le lecteur, tandis que le dénouement bousculerait même un cœur de pierre.
Si je devais comparer avec l’adaptation cinématographique en un petit paragraphe, j’ai trouvé le film fidèle. Lennie est pareil à lui-même que ça soit en roman ou au cinéma, par contre George m’a semblé différent, plus familier et laissant moins paraître ses sentiments dans le livre. J’ai été étonnée de ne trouver aucune scène de travail dans les champs dans le roman, mais ce n’est peut-être pas plus mal ainsi. (^-^) Je vous conseillerais de lire le livre avant de voir le film, d’habitude je préfère faire le contraire, mais ainsi vous découvrirez la fin (très marquante) en lisant, ce qui est selon moi plus agréable.
Pour moi, c’est un classique très abordable car l’écriture est fluide, même si le vocabulaire familier des personnages pourrait déconcerter. Cependant, ce n’est pas un roman qu’on lit pour se détendre, mais pour s’immerger dans une histoire d’amitié sombre, certes, mais belle. Des souris et des hommes est la preuve par 10 qu’un texte bref, écrit dans un style familier et sans descriptions lourdes peut être un excellent livre.
Mon ressenti
8,75/10
Des souris et des hommes, de John Steinbeck, éditions Gallimard, collection Folio plus (4,20€)
Il existe trop d’éditions différentes pour que je puisse les lister dans leur intégralité, mais il y en a pour tous les goûts : poche, grand format, livre audio… et à tous les prix.