Présentation de l’éditeur
Des azalées pour la passion, des roses rouges pour l'amour, du chèvrefeuille pour l'attachement...
Ballottée depuis toujours de familles d'accueil en foyers, Victoria Jones est une écorchée vive que la vie n'a pas épargnée. Incapable d'exprimer ses sentiments à travers les mots, l'orpheline a appris à maîtriser le langage secret des fleurs, qui traduit parfaitement ses émotions extrêmes. A dix-huit ans, elle se retrouve à la rue et se réfugie dans un parc de San Francisco, où elle se crée un véritable jardin secret à partir de boutures volées au gré de ses errances. Sa rencontre avec Renata, une fleuriste, lui fait prendre conscience de son formidable pouvoir : celui d'aider les autres à communiquer leurs sentiments les plus profonds à travers des bouquets savamment composés. Pour la première fois, Victoria se sent à sa place. Il ne lui reste plus qu'à s'ouvrir au monde. Et à régler quelques comptes avec son passé...
L’auteur
Vanessa Diffenbaugh est née à San Francisco. Diplômée de l'Université de Stanford, elle a longtemps animé des ateliers d'écriture dans des quartiers défavorisés. Elle vit actuellement avec son mari et ses deux enfants près de Boston. Le langage secret des fleurs est son premier roman.
Mon avis
La première critique élogieuse que j’aie lue à propos de ce roman était parue dans un magazine. J’avais vraiment été attirée par ce livre, par la poésie de son titre et de sa couverture. Mais privilégiant d’ordinaire les romans « jeunesse », je ne l’avais pas acheté… Je l’avais néanmoins par après croisé sur le blog de Francesca et j’avais montré l’article à ma maman, elle aussi intéressée par ce livre. Quelques mois plus tard, elle me l’offrait et maintenant que je l’ai dévoré… Je peux dire que Le langage des fleurs a surpassé mes attentes ! J’espère que ma critique lui rendra justice.
La caractéristique principale du roman y est l’importance des fleurs et plus particulièrement de leur langage. Vous saviez peut-être que les roses rouges symbolisaient l’amour éternel et l’olivier la paix, mais saviez-vous que la lavande représentait la méfiance et la primevère l’enfance ? Personnellement, je n’ai jamais vraiment été intéressée par la botanique. J’ai toujours trouvé les fleurs belles, mais ça s’arrêtait là. Maintenant, je ne les regarderai plus de la même façon ! Je les verrai avec les yeux de Victoria, cette héroïne à laquelle je me suis réellement attachée.
Cette jeune fille, orpheline, a de réelles difficultés à vivre avec les gens. Elle déteste qu’on la touche et préfère la solitude. A cause de son fort caractère, son assistante sociale a peiné à lui trouver une famille. Lorsque Victoria a rencontré Elizabeth, elle a tout fait pour en être débarrassée le plus vite possible. Pourtant, peu à peu, elle s’est laissée apprivoisée et a envisagé de devenir la fille d’Elizabeth.
Lorsque le roman démarre, c’est pourtant une Victoria tout juste adulte que nous découvrons. Après avoir vécu 8 ans dans un foyer, elle est enfin libre…
Le livre est partagé entre le point de vue Victoria à 18 et 10 ans. Très vite, une foule de questions nous vient. La première est : pourquoi Victoria n’a-t-elle pas passé son enfance chez Elizabeth si elle s’y sentait si bien ? Ensuite, on se demande quelle place a le feu dans le livre ; puis Grant fait son apparition et soulève à lui tout seul de nombreuses interrogations…
Si le livre est plein de mystère, à la fin, tout concorde. Et si Victoria est une héroïne complexe et marginale, ses réactions sont compréhensibles. Tous les personnages sont très bien travaillés, mais la narratrice est la plus intéressante. J’ai beaucoup aimé son caractère, sa force et sa part de sensibilité. Ce n’est qu’un détail, mais j’ai souvent remarqué dans les romans que les héroïnes sont des sortes de surhumaines qui ne semblent jamais avoir besoin de manger ni de dormir… Pour Victoria, ce n’est pas le cas du tout (même s’il lui arrive d’être insomniaque :), et aussi insignifiant que ça puisse paraître, cela m’a plu !
Un événement inattendu survient dans la deuxième partie du livre. Je ne m’y attendais vraiment pas et j’en dirai donc le moins possible. Peut-être que si je l’avais su, j’aurais hésité à lire le livre, craignant de ne pas savoir vraiment m’identifier à l’héroïne. Et cela aurait été dommage car le livre n’en est qu’encore plus beau.
L’auteur s’est très bien documentée pour écrire son livre, aussi bien sur les fleurs que sur les troubles de l’attachement. Cela donne un ensemble très soigné. Le dictionnaire de la signification des fleurs à la fin du livre m’a été très utile et m’a donné envie d’en avoir un exemplaire rien qu’à moi ! :)
J’oscillais à chaque fois entre la Victoria enfant et la Victoria adulte, pressée de retrouver celle que j’avais laissée au chapitre précédent… Et en même temps, j’avais envie de faire durer le livre.
Nulle trace de fantastique dans ce roman. Et pourtant, la magie du langage des fleurs lui donne un charme certain et une touche d’originalité qui a tendance à faire défaut aux romans contemporains. A découvrir absolument, qu’on soit ado ou adulte ! Et vous savez quoi ? C’est le premier roman de Vanessa Diffenbaugh… Je dis chapeau !
Mon ressenti
9,5/10 ♥
Le langage secret des fleurs, de Vanessa Diffenbaugh, éditions Presses de la Cité (20,80€)