Présentation de l’éditeur
Inconsolable depuis la mort de son amie et sous la menace constante d'un espion qui rôde à Cimmeria, Allie Sheridan accuse le coup. Et elle n'est pas la seule à perdre les pédales ; tout s'effondre et se brise autour d'elle : amitiés, amours, certitudes... Alors, quand Nathaniel commence à abattre ses cartes maîtresses, Isabelle, la directrice elle-même, ne sait plus que faire.
L'école sombre peu à peu dans les sables mouvants de la paranoïa et de la suspicion. Chaque étudiant est désormais considéré comme coupable jusqu'à preuve du contraire et peut être détenu sans procès. Dorénavant, trahison et délation gèlent les coeurs trop tendres et attisent les passions les plus noires.
Cette fois-ci, Nathaniel n'a même pas besoin d'attaquer les occupants de Cimmeria, ces derniers s'en chargent très bien tout seuls...
Mon avis
Déjà 3 tomes pour cette saga parmi mes préférées ! J’attendais avec impatience de retrouver Allie et d’en savoir plus sur cette fameuse taupe (non pas l’animal, l’autre…). Pourtant, au cours des premiers chapitres, si j’ai tout de suite resitué les personnages et Cimmeria, les enjeux du conflit avec Nathaniel m’étaient un peu sortis de la tête et il m’a fallu du temps pour que je comprenne à nouveau où la situation en était.
Cependant, les explications d’un certain personnage étaient parfaitement claires, précises, et… rassasiantes. De ce point de vue là, les révélations données sont tout à fait satisfaisantes pour qui suit Allie depuis le tome 1. Mais il y a un autre aspect de l’intrigue qui patauge et une fois la dernière page tournée je me suis dit : « tout ça pour ça ? »
En même temps, je comprends. C.J. Daugherty ne peut quand même tout nous révéler en un tome ! Que ferait-on de la traditionnelle tension présente dans chaque tome ? Mais quand j’apprends que le prochain opus est prévu pour mi-2014 j’ai envie à la fois de m’arracher les cheveux et d’inventer une machine à avancer dans le temps.
Les personnages nous deviennent logiquement de plus en plus proches au fil des tomes et ça renforce mon envie de me jeter sur le prochain livre. Certes, j’ai toujours un peu de réserve avec Sylvain, mais étant donné que le premier tome est loin dans ma mémoire, ça m’aide à oublier un peu ce qu’il a fait et à mieux l’apprécier… Les autres personnages ont tous des traits de caractère bien déterminés et il n’y a aucun personnage type et stéréotypé. Certains thèmes sont toutefois abordés selon moi de manière un peu cliché, notamment l’amitié fille/garçon.
Allie se comporte souvent quant à elle comme une gamine capricieuse. Elle n’en fait qu’à sa tête et parfois je n’avais qu’une envie : lui en retourner une et lui dire de fermer sa grande gueule (excusez moi l’expression !). Mais C.J. Daugherty, par l’intermédiaire de ses personnages, n’hésite jamais à la remettre à sa place, elle ne prend pas parti pour son héroïne tête de mule et cet aspect n’est donc pas aussi dérangeant qu’il aurait pu l’être, d’autant plus que la narration n’est pas, pour une fois, à la première personne du singulier ! On connaît aussi le caractère au départ déjà bien trempé d’Allie, ce qui fait que son évolution face aux événements survenant à Cimmeria reste crédible – même si cela ne nous empêche pas d’être agacé(e) par ses réactions.
J’aime l’univers créé par l’auteur, et le triangle amoureux ne m’horripile pas, ce qui a le mérite d’être souligné. Je comprends qu’Allie soit perdue car son attachement à telle ou tell personne met celle-ci en danger. (Cela est peut-être également dû au fait qu’on en voit ou plutôt en lit de moins en moins… À croire que ça lassé les auteurs et les lecteurs !)
En plus de cela, j’ai apprécié la manière dont C.J. Daugherty met en place l’ambiance et le décor. L’air de rien, elle glisse des descriptions précises de lieux magiques, détaillant par exemple les statues ou les tapisseries de Cimmeria. Au niveau des sensations, je sentais presque le froid lorsqu’Allie effectuait ses heures de retenue dans le jardin, à l’aube, et ses cauchemars et crises de panique sont très bien rendus (même si, Dieu merci, je n’ai jamais rien vécu d’aussi effrayant personnellement ! Par contre, j’y ai retrouvé la théorie de mon cours de psycho…).
Le livre se termine tel un feu d’artifice et nous laisse pantelants face à l’attente de la suite. Cimmeria est une école qui n’est pas sans rappeler Poudlard et l’univers et l’intrigue originale de cette série font que la sauce prend. Si vous n’avez pas encore commencé « Night School », foncez !
Mon ressenti
9/10
Night School, tome 3 : Rupture, de C.J. Daugherty, éditions Robert Laffont, collection R (17,90€)